Burberry, la marque au trench emblématique et déperlant l’a bien compris :

Avec la fin de l’année, arrivent traditionnellement les pubs pour les jouets qui parlent, les best of qui chantent et les histoires qui enchantent.

Après une version à carreaux de Billy Elliot avec un casting imposant (le trampoline s’en souvient encore), cette année c’est son créateur Thomas Burberry qui est mis en scène dans une bande annonce de biopic à gros budget.

 

L’Anglais Patient

Thomas le visionnaire est concentré sur son sujet : la goutte qui ne doit pas percer le tissu.

Le tissu qui va réaliser les rêves, traverser les mers, affronter les glaciers.

Le film parcours sa vie façon patchwork anglais, avec triangle amoureux, cercle polaire et petit carré écossais qui accompagne les soldats durant 14/18, guerre de tranchées mais aussi de trenchs.

La superproduction se veut une success story à travers vents et marées, flocons et saucées, ce qui tombe plutôt bien pour une marque qui a connu une vaste zone de dépression économique.

 

Le Fabuleux Destin du Chocolat Poulain

Le biopic fonctionne plus que jamais, vu qu’on attend même plus que la personne décède pour mettre sa vie en boite.

Ask Her Majesty la Reine d’Angleterre.

Si cette vague déferle sur la pub, on peut s’attendre prochainement à « La Véritable Histoire d’Uncle Benz » par Spielberg, à « Mr Propre fait enfin son coming out » par Xavier Dolan, et « Tout sur Mamie Nova » par Almodovar.
Ici c’est Asif Kapadia, oscarisé pour son documentaire sur Amy Winehouse, qui dirige Domhnall Gleeson dans le rôle titre.

Au générique de cette épopée parfois un peu tarte à la crème anglaise, on retrouve aussi Sienna Miller (American Sniper), qui après Boss Orange, Ford Mustang et déjà Burberry en 2013, poursuit donc en parallèle une carrière dédiée aux très très courts métrages.

 

The Never Ending Story Telling

N’empêche, même si on est imperméable aux films à l’eau de rosée, on reconnaîtra volontiers le souffle épique de ce trailer sans film.

Seul accroc dans un storytelling bien ciré : en jouant sur la tradition et le passé, « The Tale Of Thomas Burberry » pourrait avoir pour seul effet de ressortir son vieux trench chiné dans une friperie.

Ce qui pourrait mener la marque à une fin catastrophique.

Good Lord…

Bonus/ le détail qui tue : le petit village anglais tout droit sorti d’un épisode de Miss Marple. Trop de figurants, si vous voulez mon avis.