Il y a des sources d’inspirations meilleures que d’autres.

Et la publicité Mercedes sortie à la fin de l’année dernière en est une preuve admirable.

En utilisant l’univers de Spielberg de manière assumée, la marque de voiture impose sa marque de fabrique, et nous vend du rêve en prime.

 

Born in the USA…

Tout, du quartier de villas aux pelouses sans clôtures (manque le Union jack flottant sur la façade), des vélos BMX conduits par des ados lookés vintage, la musique qui fait évidemment penser à John Williams (compositeur historique de Spielberg, Lucas, et Harry Potter entre autres), et surtout le pitch de ces ados qui s’émerveillent d’une technologie qui devient fantastique, jusqu’au titre du spot lui même « Rencontre », tout donc fait penser aux héros de Spielberg, de E.T., des Goonies et plus récemment de la série Stranger Things.

 

ET cell phone  home…

Bien entendu, ce n’est pas la première fois que les héros de Spielberg sont détournés.  Et à ce jeu, E.T. est champion toutes catégories : des jouets pour nous (et accessoirement nos enfants) , des télécoms en version anglaise, et même un tuto en 3D pour une assurance auto.

ici avec Mercedes, on est passé à la génération suivante, avec second degré, avec marche arrière, avec une lecture plus distancée et plus amusée sur les mythes (de l’extraterrestre et de la Mercedes), et ce brin de nostalgie qui nous rappelle qu’on a maintenant les rides que E.T. avait à l’époque.

 

And the winner is…

Une véritable réussite de story telling, de direction artistique et de « comment faire de l’extraordinaire dans son garage ».

Joli sans être niais, le spot fait sourire aussi par le regard d’enfant qu’un adulte  (le propriétaire de la mercedes en l’occurrence) peut lui-même porter sur son nouveau joujou, ce qui est en plus très malin, sachant que ces messieurs ont toujours un enfant qui sommeille tout prêt à s’acheter une nouvelle voiture rouge.

Steven n’aurait pas fait mieux. Enfin, si. ll a eu 5 Oscar.

En attendant la cérémonie : merci à  BBDO, au réalisateur Matthieu Mantovani et toutes leurs équipes, sans qui ce film n’aurait pas pu voir le jour.

Bonus/ le détail qui tue : le chien dans le panier, à moitié recouvert d’un drap, hommage évident à l’extraterrestre au doigt allume cigare.