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Showroomprivé : Girls just wanna have fringues ?

Pour lancer sa collection #IRL, Showroomprivé nous propose 3 spots avec 2 versions de la vie pour 1 même résultat : les femmes trouvent toujours une bonne raison d’acheter des vêtements.

Et quand ils disent raison, ils pensent excuse.

Parce que quelque soit la situation, un chien perdu, un amant retrouvé, ou une promotion loupée,  Madame n’a qu’une idée en tête c’est évident : célébrer ou se consoler en cliquant sur une jupe, comme on déboucherait le champagne ou comme on finirait la plaquette d’antidépresseurs.

Le film s’amuse de ce cliché, certes, mais sans vraiment le nuancer.

 

Girls just wanna have fringues

Cette vision ancestrale des filles rapport au shopping  est d’ailleurs au centre des campagnes de la plupart des sites de vente en ligne, Zalando en tête de rayon.

Les femmes n’ont pas d’émotions réelles, elles sont obsédées par une chose : assouvir leurs instincts d’acheteuses compulsives, telles des mâles partant à la chasse à la bécasse à la première feuille morte.

Joyeuses ou malheureuses, elles hurlent, mais ne ressentent finalement rien.

C’est à peu de choses près la définition d’une maladie : l’hystérie.

Plutôt bien foutus et rigolos, les spots ne feront pas franchement avancer la cause féminine en la matière, si vous questionnez la suffragette à barbe qui sommeille en moi.

Encore récemment, on avait vu Begbeider inventer pour les besoins de le campagne Pocket de DIM « la bibliothèque à culottes » pour Bobonne.

Subtil.

 

Au bonheur des damnées

Si on ne doute pas que certaines femmes libèrent leurs instincts les plus primaires, surtout en période de soldes, il faudrait peut-être actionner un autre levier que celui de l’addiction pour vendre des fringues.

En commençant par exemple par le vêtement lui-même, son esthétique, sa qualité, son originalité, plutôt que de réduire ces dames à des monstres  mi-ogresses mi-vaches à lait, obsédées par l’unique désir de faire chauffer la carte bleue.

Un peu comme les mecs et la masturbation sur internet.

Oui, bon, ok, certains clichés se vérifient, mais c’est comme le shopping et l’onanisme : le tout c’est de ne pas en abuser…

Bonus/le détail qui tue : la gueule du chien Kiki sur le tract signalant sa disparition. Excellent casting.